Patrimoine

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Le blason de Pimbo

Pimbo et ses origines :

Situé en Tursan sur les derniers contreforts des Pyrénées, ce village jouit d'un privilège exceptionnel puisqu'il possède la plus ancienne Bastide des Landes. De ce patrimoine se détache une pièce maîtresse, la Collégiale St Barthélémy, monument hors du commun, ne ressemblant à aucun autre..

On attribue à Charlemagne de retour d'Espagne en 777, la fondation de l'ancien monastère bénédictin "Saint Marie de Pandulon" remanié au XIème et XIIème siècle.

L'Eglise Romane que nous pouvons admirer, fut servie par les fils de Saint Benoît, puis sécularisée et remplacée par un collège de chanoines.

En 1152, Aliénor d'Aquitaine répudiée par Louis VII, roi de France, épouse Henri Plantagenet qui, deux ans après monte sur le trône d'Angleterre. Cette alliance fût lourde de conséquences, car elle apportait la Guyenne et la Gascogne à l'Angleterre. Les Anglais comprennent tout l'avantage qu'ils peuvent tirer de Pimbo dominant le pays d'alentour.

Un "contrat de paréage" conclu le 15 Décembre 1268 à St Sever entre Arnaud de Sanguinet, Abbé de Pimbo et Thomas Yperhague, sénéchal de Gascogne agissant au nom de Henri III d'Angleterre, Duc d'Aquitaine, donnait à celui-ci le droit d'édifier une Bastide et un Château fort.

Ce dernier occupait le sommet  d'une motte artificielle située à l'extrémité ouest du village (de l'emplacement stratégique de cette bastide quelle immense vue sur les coteaux des environs et sur les Pyrénées).

En 1399, le Roi d'Angleterre fait don de Pimbo à Raymond Bertrand de Castelnau. Cette puissante famille gouverne le Tursan avec une grande rigueur.

Les guerres de religion furent marquées par la campagne dévastatrice de Montgomery, officier des Troupes de Jeanne d'Albret, véritable  chef du parti Huguenot. Après avoir brillé sous le pouvoir des Anglais, la Collégiale, la Bastide, le château fort et les portes de la ville sont en 1569 complètement détruits par le vandalisme des protestants qui sous la conduite du Capitaine Thoras mutilent, brûlent, brisent, pillent ces merveilles du Moyen Age. 

Henri IV devenu Roi de France , le Pays se calme, les chanoines relèvent la Collégiale et réparent les ravages sans y parvenir complètement.

En 1572, la Collégiale est tenue par des prêtres séculiers. L'abbé de Pimbo, en cette année fut Bertrand de Forpelat et aurait écrit l'Histoire de l'abbaye, mais on n'a jamais retrouvé son manuscrit.

La révolution de 1789 mutile une nouvelle fois l'Eglise et lui enlève son dernier prestige en supprimant le Collège des 9 chanoines ( qui avaient succédé aux Bénédictins du 8ème siècle).

Une femme d'un courage exceptionnel Madame de Portets dont le mari émigra en Espagne, se trouve seule à la tête de son château  où elle recueillait dans des cachettes jusqu'à trente prêtres réfractaires. Cette famille habitait le château de Barenne situé à la sortie du bourg de Pimbo, vers Arzacq.

De nos jours, Pimbo reste une paroisse chrétienne, étape sur le chemin de St Jacques de Compostelle, et le village s'efforce de promouvoir la restauration de la magnifique Collégiale qui souffre toujours des saccages de 1569.

La situation géographique de Pimbo est de tout premier ordre dans une campagne boisée et vallonnée. Nous nous trouvons à égale distance de la mer et de la montagne, soit à 1h30 de route en voiture.

 Ci-joint un document datant du 19 mars 1099, il s'agit de la donation faite par Ogier, Seigneur de Miramont, de l'Eglise de St Martin de Campaïa de Miramont au monastère de Ste Marie de Pandulo de Pimbo ainsi qu'à St Sernin de Toulouse.